Le calife Al Mamoun du temps des Abbassides connu par son soutien aux savants et aux artistes a contribué à la traduction de 800 traités grecs. Le Xème siècle voit ainsi se développer l’école de Bagdad de philosophie. Des hauts dignitaires suivirent l’exemple de Al Mamoun et de son père Haroun Arrachid.

Les sociétés arabo-musulmanes ont connu  également des organisations traditionnelles comme les « Habous » au Maroc qui gèrent les dons pour les médersa-mosquées-universités depuis le Moyen-Age.

Aujourd’hui, le mécénat prend des formes adaptés à la société moderne, il y a même une association dédiée au mécénat des entreprises et des entrepreneurs « Admical », créée par l’ONA.

Des banques, des entreprises, des fondations, des personnalités illustres et hauts dignitaires ont construits des écoles, des hôpitaux, des bibliothèques….

Dans la liste du mécénat du particulier vient en tête le nom de Haj Berrada El Ghali avec la construction d’un hôpital à hay Al hassani et le rééquipement de celui de Moulay Youssef ; ses enfants, Mohamed et Fikria, n’ont pas manqué à l’appel avec la construction d’un complexe universitaire avec une bibliothèque de 2500m.

On peut citer également haj El Hadi Tajmouni   et Karim Lamrani pour la ville de Fès, M. Othmane Benjelloun, Miloud Chaâbi (Allah Yerahmo), wadii Rhazy et bien d’autres. Parmi ces donateurs, il y a également des sportifs et des artistes.

L’Etat ne peut pas tout assurer d’où l’importance du développement du mécénat pour venir en aide à une société en cours d’évolution.

Le mécénat s’appuie chez nous sur des valeurs traditionnelles de la « sadaqat » et modernes fondées sur l’idée de la solidarité et du partage.

Pour notre ligue des écrivaines marocaines de la région de Marrakech-Safi, nous souhaiterions que des mécènes puissent nous construire un centre dédié à cette organisation que nous appellerons « Dar Al Katibat » à l’image de Dar Souiri à Essaouira, avec une salle de conférence, une salle d’exposition et une bibliothèque pour permettre à des lecteurs de s’extraire au rythme mouvementé de la ville. Nos villes manquent de bibliothèques, de ces lieux de refuge, qui sont des réfectoires pour des populations assoiffées et affamées de culture.