Je vais commencer ce coup de cœur, à l’anglaise, par une anecdote.
N’étant pas habituée à regarder les chaînes de télévision marocaines, je me retrouve, à un moment donné, avec une seule chaîne de télévision en état de réception, Alaoula. C’est ainsi, par obligation, que je découvre la série Moudawala qui a capté progressivement mon intérêt et au final toute mon admiration.
Moudawala reprend de manière fictive et scénarisée des dossiers tirés des archives du tribunal pour relater des histoires réelles ayant conduit leurs acteurs devant la justice.
A l’origine de cette série une magistrate, Rachida Arfoud, qui présente et conclût chaque épisode en annonçant la sanction finale assignée aux accusés.
L’originalité de ce programme réside dans la sensibilisation – voire la conscientisation – par rapport à des sujets de société de manière pragmatique à travers une représentation inspirée du réel. Le jeu est également intéressant grâce à l’interprétation magistrale de comédiens connus, tous aussi talentueux les uns que les autres.
Mais le protagoniste qui a retenu notre attention et facilité notre entrée dans l’univers de cette série, c’est Abderrahim El Méniari.En interprétant des personnages complexes et loin d’être toujours sympathiques, il réussit à susciter l’intérêt en tant qu’acteur doté de grand talent.
Nous voudrions lui rendre ici un hommage appuyé, à lui et à tous les artistes marocains, de plus en plus nombreux ces dernières années, à nous permettre de regarder nos chaînes de télévision et nous réconcilier avec notre patrimoine.
Moudawala est en rediffusion sur Alaoula et sur youtube après vingt ans de programmation rassemblant le plus grand nombre de téléspectateurs.