J’ai effectué une visite à l’orphelinat de Tahanaout le 26 mars avec mes étudiants de première année (Soins infirmiers). Cette visite a eu lieu dans le cadre d’un cours de sociologie et d’anthropologie sociale et culturelle ayant pour thème l’abandon des enfants en bas âge.

Des enfants abandonnés, M. Huber en a reçu des dizaines. Son souci est d’en accueillir le plus grand nombre possible. En deux ans, il est passé de 120  à 190. Le village, toujours en chantier, s’agrandit. Les étudiants ont été impressionnés par son organisation. Chacun des membres du personnel connaît sa tâche. Les éducatrices sont affectées par deux dans chaque maison, deux moniteurs d’équitation et de tir à l’arc, venus de France, sont embauchés à plein temps. Les enseignants sont formés aux méthodes Montessori par la directrice de l’école. Les bénévoles sont de plus en plus nombreux et créent une ambiance conviviale. Le personnel du restaurant s’attèle à nourrir visiteurs et employés. Le vestiaire qui reçoit les dons de vêtements est tenu par une personne à plein temps. Dans une buanderie, quatre lave-linge tournent à longueur de journée.

La ferme s’agrandit également : il y a maintenant plus de chevaux, plus d’ânes, plus de volailles, plus de moutons et de chèvres pour apaiser et amuser les enfants. Les arbres plantés régulièrement  ornent le village qui s’épanouit et appelle d’autres villages. Les donateurs sont conquis. M. Huber ne se lasse pas de prospecter pour sa cause humanitaire. Il réussit à convaincre les Marocains de l’aider à construire d’autres villages comme le père de la petite Abla morte noyée dans une piscine. Il voudrait rendre hommage  à sa fille en finançant la construction de tout un village à son nom, un geste de sadaqa plein d’enseignements. Et c’est ainsi que la maison de Dar Bouidar réussit à attirer donateurs, bénévoles, visiteurs et toutes les bonnes volontés captées par les énergies positives qui se dégagent du lieu.

Mes étudiants  auront la possibilité d’effectuer des stages à Dar Bouidar.